mercredi 27 décembre 2017

Chronique : TRASH TEMPLARS + PRETTY LIGHTNING + CLOVIS GOUX



The TRASH TEMPLARS
Down and out!, LP, Digital
Moody Monkey Rds
Ce label ne produit pas beaucoup de disques mais se concentre sur des trucs qui valent la peine, donc je vous conseille très vivement de garder les oreilles tournée vers son catalogue !
Les Trash Templars ont un bon nom, et aussi un bon gimmick visuel  dans la grande tradition du Garage Punk. Ici c’est leur 1er album. Jusque-là ils avaient sorti des EPs forts sympathique. Mais cette fois on fait un gros bond qualitatif, et ces 10 titres les placent dans le peloton de tête de la scène Garage Punk européenne (oui oui, rien que ça).
Vous aimez les groupes 60’s sauvages des compils Back From The Grave. Les anglais énervés du R&Beat 60’s. Les revivalistes des années 80. Le Medway Sound. Et vous regrettez que tout le monde ait viré psyché ces dernières années… alors les Trash Templars vont vous régaler !
En fait je trouve chez eux un côté Budget Rock dans l’état d’esprit mais avec un son soigné, une tendance à avoir des titres où la Fuzz se taille la part du lion, mais qui restent toujours dans un état d’esprit qui veut faire danser.
Alors bien sûr ce sont des garçons sauvages (avec un nom pareil pas moyen de faire moins) mais qui n’oublient pas que les meilleurs titres de Garage Punk sont aussi des killers inoubliables et que donc pour faire un grand disque il faut composer des grandes chansons. Ici  c’est totalement le cas! Les Trash Templars restent dans les canons du genre mais ils savent tirer à boulets rouges sur vos oreilles.
Un vrai régal !!!
[BT]


PRETTY LIGHTNING
The rhythm of Ooze, LP, CD, Digital
Fuzz Club Rds
Il sent la chaleur cet album avec des moments façon western spaghetti et d’autres avec l’indolence du Tuareg Blues. Le tout matinée d’un Rock Indie bricolo. Le duo allemand pratique une sorte de Blues Psyché languide. Qui semble se trainer mais en fait comme une tempête de sable s’insinue en vous insidieusement. Et comme dans toute tempête il y a aussi des moments qui soufflent fort dans vos oreilles.
Sur ce 3ème album (le 1er pour Fuzz Club qui continue sa production dans l’excellence) les Pretty Lightning jouent avec toutes leurs influences et bien sûr avec un nombre élevé de sonorité et de pédales d’effets. Ils aiment bien aussi utiliser des gammes ou des mélopées qui nous éloignent de l’occident. Et donc du monde de plus en plus standardisé du Psychédélisme actuel.
Heavy, Blues, Kraut, Indie, Noise, Garage, Pop… in de shaker… secoué avec classe et allégresse… laissez les plages instrumentales se développer sans les surcharger… et laissez le charme agir !
[BT]


CLOVIS GOUX
La disparition de Karen Carpenter, 125 pages, 15 euros
Actes Sud Rocks
Dans cette ‘jeune’ collection (dirigée par Bertrand Burgalat, qui sera en concert mercredi 24 janvier au Sonic à Lyon, et Bertrand Dermoncourt, des gars qui au moins ont un bon prénom) j’avais déjà beaucoup aimé le « Groupes Pop à mèches 1979 – 1984 » de Pierre Robin dont j’avais écrits tout le bien que j’en pensais sur ce blog. J’ai laissé de côté le bouquin sur le Velvet et celui sur Bowie…
En revanche j’ai été intrigué par ce « La disparition de Karen Carpenter » que j’ai dégotté à la Bibliothèque Centre-Ville (merci pour toutes les découvertes faites là-bas grâce à ceux qui y travaillent encore).
Comme souvent la préface (signée ici Simon Liberati) est à lire à la fin…
Je dois dire que je ne connais rien des Carpenters, ou alors si un souvenir vague du temps où j’écoutais les radios périphériques ce qui nous ramène presque 40 ans en arrière.
Par exemple je ne savais pas que Karen la voix du groupe était aussi la batteuse des débuts…
L’intérêt de ce livre c’est que à travers l’histoire de l’ascension et de la chute du groupe et de sa chanteuse Clovis Goux explore la sociologie et les failles de l’Amérique des années 60 / 70 et 80. Bien sûr le fait que Karen Carpenter souffre d’anorexie donne un ton parfois morbide (mais le Rock est mort chérie). Mais pas en permanence. A tel point que la passion pour son sujet et sa musique transpire de ces pages si bien que je suis allé emprunter dans les médiathèques des disques des Carpenters ! 125 pages de bonheurs de lecture.

[BT]

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